• .. si l'on se fait non seulement à l'idée que le monde finit mais si, de plus, nous sommes en paix avec une telle perspective, qu'est-ce donc qui pourra désormais obscurcir notre joie ? Celle ou celui qui peut trouver sa joie même en ces temps obscurs le pourra d'autant mieux si l'éclaircie finit toutefois par luire durablement.

    Notre joie est précieuse : sans elle, nous perdons de toutes choses non tant l'appétit (il peut être glouton et angoissé) mais, ce qui importe plus, le goût.

    Ne nous laissons pas gâcher : la joie est la garantie que nous posons des actes en vue de plus grand que nous, cessant par là d’ajouter aux forces de destruction notre oeuvre de tristesse. Soyons donc heureux, lucidement mais pleinement, et quoique tout finisse. 

    La fin du monde n'a pas à être le monopole des grands titres aguicheurs ou des sectes millénaristes. Nous la voulons intime, commune et profonde. 

    Soyons donc ravis, avant de l'être, quoi qu'en en puisse, par le Déluge.

     

    Martin STEFFENS

    vivre ensemble la fin du monde 


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  • lundi : pas de photo, tout est mouillé.

    mardi matin 8 heures, une beauté ce lever de soleil ... suivi de très par de la ouate grise uniforme

    mercredi la pluie tombe, le vent souffle et je vais admirer les petits lapinos. De la douceur ...

    jeudi qui rime avec pluie, et les arbres se mirent ... s'admirent, dans leur beauté épurée

    vendredi je joue avec le gris 

    samedi, je ris ... j'avais vu près de la route, deux jonquilles en fleur (extraordinaire !!! ) alors, à pied et en avant pour rencontrer déjà une belle.

    dimanche, sur la route, c'est feu d'artifices.


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  •  

    C'était une bande de zozos

    qui ne finissait pas de se retrouver

    se parler, s'invectiver, dessiner

    en 4 coups de crayon

    2 ou 7 mots

    l'histoire de NOTRE MONDE.

    Quand même à l'âge

    de porter caleçons longs

    voir pouponner un p'tit mioche

    les Charlie

    eux se voyaient encore et toujours.

    Le journal en quantité 

    modeste se distribuait.

    Ils n'avaient pas cherché

    à vendre sa peau

    à un groupe multiforme .

    En quelques tirs 

    et de la souffrance

    sang et poudre,

    ils sont morts ou blessés

    par deux frères

    presque de l'âge du Christ à sa passion

    La fin semblait là

    L'extinction programmée

    de voix moqueuses

    poils à gratter très efficaces.

     

    C'étaient quelques branquignols

    dans un monde poisseux.

     

    Les p'tits franchouillards

    et bien d'autres terriens

    ont pas aimé

    et se sont levés.

     

    Frères, sommes-nous

    Libres, sommes-nous

    Le chant les a unis.

     

    Si Dieu est bon

    Il a aimé la première page hommage

    appelant au pardon

    Si Dieu est bon

    il a pleuré

    et dit "Je suis Charlie"

    il a pleuré

    parce qu'on tuait en son Nom. 

     

    écrit le 16/01/2015

     


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