-
.. si l'on se fait non seulement à l'idée que le monde finit mais si, de plus, nous sommes en paix avec une telle perspective, qu'est-ce donc qui pourra désormais obscurcir notre joie ? Celle ou celui qui peut trouver sa joie même en ces temps obscurs le pourra d'autant mieux si l'éclaircie finit toutefois par luire durablement.
Notre joie est précieuse : sans elle, nous perdons de toutes choses non tant l'appétit (il peut être glouton et angoissé) mais, ce qui importe plus, le goût.
Ne nous laissons pas gâcher : la joie est la garantie que nous posons des actes en vue de plus grand que nous, cessant par là d’ajouter aux forces de destruction notre oeuvre de tristesse. Soyons donc heureux, lucidement mais pleinement, et quoique tout finisse.
La fin du monde n'a pas à être le monopole des grands titres aguicheurs ou des sectes millénaristes. Nous la voulons intime, commune et profonde.
Soyons donc ravis, avant de l'être, quoi qu'en en puisse, par le Déluge.
Martin STEFFENS
vivre ensemble la fin du monde
16 commentaires -
lundi : pas de photo, tout est mouillé.
mardi matin 8 heures, une beauté ce lever de soleil ... suivi de très par de la ouate grise uniforme
mercredi la pluie tombe, le vent souffle et je vais admirer les petits lapinos. De la douceur ...
jeudi qui rime avec pluie, et les arbres se mirent ... s'admirent, dans leur beauté épurée
vendredi je joue avec le gris
samedi, je ris ... j'avais vu près de la route, deux jonquilles en fleur (extraordinaire !!! ) alors, à pied et en avant pour rencontrer déjà une belle.
dimanche, sur la route, c'est feu d'artifices.
15 commentaires -
-
C'était une bande de zozos
qui ne finissait pas de se retrouver
se parler, s'invectiver, dessiner
en 4 coups de crayon
2 ou 7 mots
l'histoire de NOTRE MONDE.
Quand même à l'âge
de porter caleçons longs
voir pouponner un p'tit mioche
les Charlie
eux se voyaient encore et toujours.
Le journal en quantité
modeste se distribuait.
Ils n'avaient pas cherché
à vendre sa peau
à un groupe multiforme .
En quelques tirs
et de la souffrance
sang et poudre,
ils sont morts ou blessés
par deux frères
presque de l'âge du Christ à sa passion
La fin semblait là
L'extinction programmée
de voix moqueuses
poils à gratter très efficaces.
C'étaient quelques branquignols
dans un monde poisseux.
Les p'tits franchouillards
et bien d'autres terriens
ont pas aimé
et se sont levés.
Frères, sommes-nous
Libres, sommes-nous
Le chant les a unis.
Si Dieu est bon
Il a aimé la première page hommage
appelant au pardon
Si Dieu est bon
il a pleuré
et dit "Je suis Charlie"
il a pleuré
parce qu'on tuait en son Nom.
écrit le 16/01/2015
11 commentaires