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  • lundi : Djinnie et sa joie communicative

    mardi : l'écorce des arbres, une oeuvre d'art !

    mercredi : coucher de soleil sur la ville et la nuit recule de soir en soir. 

    jeudi : la fée des glacis enchante la nature

    vendredi : et pour nous émouvoir, elle recommence

    samedi : temps gris et livres à gogo

    dimanche : Gnocchi, pensif, devant une petite nouvelle ! 


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    Avis à tous les croqueurs...Pom,pom,pom,pom...Les Croqueurs parlent aux Croqueurs...

    Défi n°139 Résistance

     

    Pour le Lundi 23 Février

    Vous vous souvenez des paroles de la chanson "Résiste" de France Gall

    "Résiste! Prouve que tu existes, cherche ton bonheur partout, va, refuse ce monde égoïste! Résiste! Suis ton coeur qui insiste, ce monde n'est pas le tien, viens, bats-toi, signe et persiste. Résiste!" 

     


     

    Résistance

     

    Ses talons hauts et étonnament fins, tapaient, tap, tap, tip, tap sur le macadam parisien. Sa joie se faisait musique. La jeune femme brillait par son élégance, escarpins, tailleur ébène, cheveux d'un blond mirabelle. 

    Après ses études de commerce, elle avait rejoint un poste de commerciale junior chez Lesueur, le grand fournisseur d'épices de la région Est. Les journées étaient longues et elle commençait matitunalement, à l'heure des boulangers, pour garnir les rayons avec ses pots de cannelle, poivre blanc ou fleur de sel.  Puis un jour, dans un grand Lechan, la photographe phare de Bellesphotos et compagnie remarqua ses belles, interminables jambes. Aussitôt, la professionnelle lui proposa de poser pour Voilfin, la marque réputée de collants et bas. 2 ans déjà et elle appréciait de voguer au milieu des "chiffons" et des colifichets.

    Elle venait aujourd'hui de porter des fourrures s'accordant si bien à sa peau, douces comme les mains de son amant (pour les copines, en réalité son futur mari).

    La vie était favorable. 

    Ereintée par ses heures de shooting, Mona prit un bain chaud parfumé aux pétales de rose, un bol de thé lupsang souchong et s'endormit.  Seulement, là, les cauchemars commencèrent. La jeune femme se voyait poser dans une pelisse ; soudain, impressionnants, les renards qui composaient la fourrure, se réveillaient, se contorsionnaient, glapissaient, hurlaient. Ils criaient leur innocence, leurs morts infâmes (l'électrocution anale). Mona se réveilla, hagarde, effarée, pleura et se rendormit avec difficulté.

    Le lendemain, elle enfilait pour Mesbopulls, un gilet en angora lavande... elle sourit, virevolta, prit les poses favorables et le soir retourna chez elle, éreintée ... Après le coucher des lunes blanches, Mona entendit vite des cris perçants, des cris de douleur intense, mettre en miette son sommeil. Les lapins décrivaient les éplucheurs de duvet, ils tiraient leurs poils, fort, vite , à vif et quand les poils avaient repoussé, la torture recommençait.

    Quelques jours plus tard, la nuit après avoir posé pour Ben et Tony dans des tricots pure laine, les moutons se mirent à semer la pagaille dans son sommeil. Eux, ils vivaient dans de grandes fermes australiennes où les ouvriers pressés par le temps, les tourmentaient puis un jour, quelques mois ou quelques années plus tard, les ovins étaient envoyés dans le Moyen Orient pour les sacrifices rituels.

    Le charmant  mannequin très rapidement avait compris leur message. Tant qu'elle poursuivrait sa carrière de cette façon, les renards, les moutons, les lapins, les chinchillas ...se manifesteraient aussi violemment.

    Elle essaya de résister, un jour, puis un autre et encore un autre.

    Les photos étaient bien payées et Mona était enchantée d'évoluer dans ce monde luxueux.  Ses nuits furent tourmentées, elle en sortait écoeurée, désolée puis en colère. 

    Elle résista à en perdre sa grâce joyeuse.

    Simplement, en elle, ce souvenir qui remontait précis : à dix ans, elle souhaitait devenir vétérinaire ; hélas, ses résultats minables en mathématiques et en physique l'empêchèrent de poursuivre cette voix. Alors,  ne résistant plus, Mona écrivit à Brigitte Bardot, lui décrivant les souffrances du chien viverrin (élevé pour  sa fourrure, plutôt entassé dans des cages). Elle écrivit à Nicolas Hulot, Franz-Olivier Giesbert, Pierre Rahbi et même Jean-Marie Pelt et aussi Sylvain Tesson.

    Tous lui répondirent, tous vinrent la voir ; et elle répondit à l'appel au secours des animaux .

    Aujourd'hui, après sa campagne fulgurante, où elle posa, vêtue de lin, avec les mignons viverrins, les doux moutons, et le renard flamboyant, la loi  changea un peu, toujours pas assez, exigeant de meilleures conditions de vie pour les animaux élevés pour la fourrure et même, Mona se rendit en Chine où elle rencontra des soutiens.

    Aujourd'hui, elle résiste aux tentations qui lui sont proposées, être l'égérie de grands parfums si elle abandonne son combat.

    Demain, elle rencontre John Patrick Gaulier et ses amis couturiers. Ils ont l'idée de lancer un vêtement chaud, à défaut d'être beau, très original et à un prix élevé (ah oui, car pour les grandes acheteuses,  le prix est nécessairement élevé), et avec la marque bien visible des plus grands couturiers du monde. La moitié des bénéfices sera versée pour la protection des animaux.

    Et l'an prochain ....

     

    note :

    informations sur le commerce de la fourrure dans la Voix des Bêtes - nov/déc 2014.

     

     


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  • Lorsque l'enfant paraît

    Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille
    Applaudit à grands cris.
    Son doux regard qui brille
    Fait briller tous les yeux,
    Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,
    Se dérident soudain à voir l'enfant paraître,
    Innocent et joyeux.

    Victor Hugo

    un être si petit

    pleinement aimé par papa, maman 

    mamies, papy, tonton, cousine,

    le chat Gnocchi

    et la chienne Djinnie 

     

    (photos du 21/02 avec sa cousine et un de ses tontons)

     

     

     

     

     


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  •  - Ô Judas, poète, pourquoi regardes-tu le monde avec les yeux de la vieille loi ? La loi dit : tu ne feras pas ceci, tu ne feras pas cela ; le bien-faire y sera donc toujours un ne-pas-faire. Ce n'est pas merveille alors qu'un monde bon apparaisse comme un monde vide. Mais notre Seigneur apporte un autre enseignement, il enseigne : Fais, Va, Aime.

    - Oui, fais, va, attaque-toi au mal pour le détruire et le renverser. La paix ce n'est pas la paix mais l'épée. Mais si tout était bien, ton bien retomberait sur lui-même et il ne resterait autre chose à faire qu'à bailler. (réponse de Judas)

    Jean répondit :

    - Le mal du monde c'est sa résistance à l'amour, et c'est le tourment de celui qui aime que de devoir ouvrir une brèche à l'amour par l'épée. Son coeur saigne à chaque coup donné. Combattre le mal ce n'est pas faire le bien, mais à peine le préparer. Quand l'ennemi est vaincu, c'est alors que commence la bataille car il faut le convaincre à présent et en faire un ami. Et, en vérité, jouer de la harpe, tourner des vers, deviner par les astres, sont arts moins subtils que celui d'accomplir amour ; ce n'est pas entreprise de sot, de lâche, de paresseux, que d'aimer.

     

    Lanza del Vasto

    Judas

     

     


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