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Sergueï Essenine : journal d'un poète
Heureux qui par un frais automne
largue son âme comme pomme au vent
et contemple le soc du soleil
fendre l'eau bleue de la rivière.
Heureux qui extrait de sa chair
l'incandescent clou des poèmes,
et revêt le blanc vêtement de fête
en attendant que l'hôte frappe.
Apprends, mon âme, apprends à garder
au fond des yeux la fleur de merisier ;
avares sont les sens à s’échauffer
quand du flanc coule un filet d'eau.
Les étoiles carillonnent en silence
Telle la boue à l'aube, telle la feuille blanche.
Nul n'entrera dans la chambre haute,
je n'ouvrirai la porte à personne.
Sergueï Essenine
1918
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Commentaires
Bonsoir,
Je ne connais pas ce poète, mais je suis agréablement surprise.
Profite bien de tes vacances, il fait très beau à Bruxelles.
Bonne fin de journée, bonne soirée, bisous.
il met fin à ses jours le 28 décembre 1925 à Léningrad.....à 30 ans..........
<dl> <dd>Au revoir, mon ami, sans geste, sans mot,</dd> <dd>Ne sois ni triste, ni en chagrin.</dd> <dd>Mourir en cette vie n'est pas nouveau,</dd> <dd>Mais vivre, bien sûr n'y est pas plus nouveau.</dd> </dl>Je ne connaissais pas non plus...
Parfois, il faut ouvrir la porte, ne pas s'enfermer, juste apprendre à déceler ce qui sera le mieux.
Passe une douce soirée. Merci pour la découverte.
Merci pour le partage de cet auteur Andrée.
Mais l'automne, on va attendre encore un peu ;-)
Bises et bonne journée
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Je ne connaissais pas ce poète. très joli poème.