• 24 février

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    Le passionnant spectacle de ce qui se passe par la fenêtre. Comment peut-on encore conserver une télé chez soi ?

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    La mésange revient.

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    La visite du petit animal m'enchante. Elle illumine l'après-midi. En quelques jours, j'ai réussi à me contenter d'un spectacle pareil. Prodigieux comme on se déshabitue vite du barnum de la vie urbaine. Quand je pense à ce qu'il me fallait déployer d'activité, de rencontres, de lectures et de visites pour venir à bout d'une journée parisienne. Et voilà que je reste gâteux devant l'oiseau. La vie de cabane est peut-être une régression. Mais s'il y avait progrès dans cette régression ?

     

    Sylvain TESSON

    Dans les forêts de Sibérie

     


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  • La vie dans les bois permet de régler sa dette. Nous respirons, mangeons des fruits, cueillons des fleurs, nous baignons dans l'eau de la rivière et puis un jour, nous mourons sans payer l'addition à la planète. L'existence est une grivèlerie. L'idéal serait de traverser la vie tel le troll scandinave qui court la lande sans laisser de traces sur les bruyères.

    Il faudrait ériger le conseil de Baden Powell en principe : 

    "Lorsqu'on quitte un lieu de bivouac, prendre soin de laisser deux choses. Premièrement : rien. Deuxièmement : ses remerciements."

    L'essentiel ? Ne pas peser trop à la surface du globe.

     

    Sylvain TESSON

    Dans les forêts de Sibérie


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  • Il est possible que vous pensiez : "Je ne me fais pas de soucis pour une vie future, je veux simplement tirer ce que je peux de celle-ci."

    Le Bouddha nous a conseillé de considérer les possibilités suivantes : même s'il n'y a pas de vie future, accomplir des actions saines m'apportera du bonheur et une conscience claire dans cette vie-ci. Et s'il se trouve qu'il y a une vie future après la mort, je serai doublement récompensé - maintenant et plus tard encore. De l'autre côté, s'il n'y a pas de vie future, en agissant mal je me sentirai misérable et coupable dans cette vie-ci. Et, s'il y a réellement une vie future au-delà de la mort, je souffrirai encore à l'avenir. Ainsi, qu'il y ait une vie future ou non, abandonner ce qui est malsain et cultiver ce qui est sain garantit notre bonheur.

    Vénérable Henepola Gunaratana

    Les huit marches vers le bonheur


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  • Un proverbe japonais affirme : "En compagnie d'un ami aucun chemin n'est trop long." La proximité d'un ami donne la force d'aller de l'avant malgré toutes les difficultés. L'ami nous soutient lorsque nous sommes dos au mur. Il nous motive pour oser affronter le combat de la vie. Sans ami nous courons le danger de voir le sol se dérober sous nos pieds. Si je sais pouvoir compter sur un ami, je peux prendre du recul par rapport à mes problèmes. Il m'évite d'abandonner les autres à leurs difficultés ; si je le faisais je me le reprocherais et ils m'en voudraient de n'avoir pas assumé mes responsabilités. L'ami me renvoie, comme un miroir, mon "mode de fonctionnement". L'ami me retient de me précipiter dans des impasses, il me donne le souffle nécessaire pour aller jusqu'au bout de mon chemin.

    L'écrivain Zenta Maurina, paralysée depuis l'enfance, a vécu l'amitié comme une source de vie. Elle y a puisé la force de vivre pleinement : "L'amitié est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau ; elle lui permet de s'élever au-dessus de la poussière du sol.". Les "ailes" de l'amitié me soulèvent sur le chemin difficile de la vie, afin que j'avance d'un pas léger sans trébucher sur chaque pierre. Parler avec un ami me permet de relativiser les problèmes et de les entrevoir sous un angle différent. Je ne les vois plus comme une menace. L'ami me protège des émotions négatives qui me parviennent du monde extérieur. Il m'aide, à porter, chaque jour, tout ce qui m'accable.

    Anselm Grün

    Petite méditation sur le mystère de l'amitié


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    l'humanité a vécu, jusqu'à présent, dans une léthargie hivernale.

    Chacun de nous est comme une graine enfouie dans la terre.

    C'est le monde ancien, un monde sombre, celui de la personne, enfermée dans l'enveloppe de la graine  c'est ma famille, ma sexualité, ma réussite sociale, ce sont mes convictions, mes problèmes. Et nous ne pouvons pas voir l'issue de ces problèmes, car nous sommes encore dans l'obscurité.

    Mais lors de la venue du printemps la terre devient tiède et l'enveloppe cède, s'ouvre : transition.

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    Deux graines enfouies dans la terre sentent la chaleur du Printemps nouveau.

    Comment réagissent-elles ? Dans l'une le petit germe s'éveille, son désir ardent de lumière tend vers une vie nouvelle, et la transformation commence.

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    La seconde graine par contre est saisie par la peur de perdre sa forme, de "mourir un tout petit peu" à elle-même : 

    et le germe colle à ses vieilles habitudes, à son refuge limité, il ne veut pas se dépasser et l'enveloppe, jusque-là protectrice, devient prison et l'étouffe.

    ...

    TOUTE TRANSITION EST EPREUVE..

    N'AIE PAS DE REGRET !

    CAR LA LUMIERE EST PLUS MERVEILLEUSE QUE TOUT..

    NE CRAINS PAS D'ABANDONNER L'OBSCURITE

    CAR LA RACINE, ETERNELLEMENT DANS L'OBSCURITE,

    RESTE UNIE A LA FLEUR ET AU FRUIT.

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    La personne, la famille, la sexualité, la vie sociale,

    nourrissent maintenant la plante dans la lumière.

    Elles transmettent les forces de la terre qui font épanouir la fleur en haut.

    Même l'enveloppe éclatée sert : elle devint humus qui enrichit la terre. Rien n'est perdu.

    ...

     

    Gitta MALLASZ

    Les dialogues ou le saut dans l'inconnu


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