• Avec  Marie Chevalier ce jeudi en poésie est libre choix

     

    Oubliant complètement

    mon époux et mes enfants,

    je reste les mains dans les poches

    TEIJO NAKAMURA

     

    Douce journée.

    Un de nous deux

    sera seul un jour.

    MOMOKO KURODA

     

    Printemps limpide -

    j'entends les nuages

    naître dans le ciel

    REIKO AKEZUMI

     

    HAIKUS

    Pensées de femmes


    17 commentaires
  •  

    rappel partage photos de mars

     

    Si vous souhaitez participer au prochain partage de nos photos ; je vous propose le sujet suivant

    premiers balbutiements du printemps et/ou maison

    et vous remercie de m'envoyer pour le 16 mars, vos photos (4 maxi) à agab57070@yahoo.fr

     


    6 commentaires
  •  

    Bonheur matinal

     

    Son corps mince,

    petit singe, se déplace

    se tourne, agile

    L'enfant rit

    Les mots bulles roses

    sans aucune façon

    éclatent bonbons

    La fillette raconte

    la nuit sans maman

    sans câlin de maman

    Quand vient maman ?

    Âme de 4 ans

    Les choses sont telles

    que tout va dans

    l'ordre naturel

    Anaïa me dit :

    Lève-toi mamie !

     

    Agab 02/19


    14 commentaires
  •  Mes parents ont voué une admiration sans réserve au général de Gaulle, ils le considéraient comme leur maître en patriotisme mais aussi en malheur, car ils savaient que ce grand homme avait eu une enfant différente. Sa fille, Anne, était née en 1928 atteinte de trisomie 21. L'accouchement d'Yvonne de Gaulle ayant été difficile, Anne avait gardé de sa naissance des séquelles lui rendant la marche difficile.

    Charles de Gaulle fut un père profondément attaché à celle qu'il appelait "ma joie", soucieux à chaque instant de la protéger, et voyant en elle une bénédiction. "Anne a été aussi une grâce, elle m'a aidé à dépasser tous les échecs et tous les hommes, à voir plus haut", dira-t-il en 1940, comme s'il tirait sa force de la fragilité de cette enfant. En garnison à Metz, à la veille de la Seconde Guerre Mondiale, il avait demandé que l'on ouvre les grilles du jardin botanique dès 7 heures du matin quand il faisait beau. Il voulait se promener avec Anne dans les allées sans que des badauds dévisagent cette enfant stigmatisée comme "mongolienne".

    Et même, quand il fit de l'Angleterre, la capitale de France libre, rien ne pouvait lui faire obstacle dès lors qu'il avait décidé de consacrer du temps à sa fille. Avec elle, il se laissait aller à des élans d'affection qui ne lui étaient pas habituels. "Sans Anne, peut-être  n'aurais-je jamais fait ce que j'ai fait. Elle m'a donné le cœur et l'inspiration", a-t-il avoué à Jean Lacouture, son biographe.

    ...

    Anne est morte d'une pneumonie en 1948, à l'âge de 20 ans. A la fin de son enterrement, de Gaulle était debout devant la tombe, le visage dans ses mains. Le prêtre s'est souvenu de cet instant où l'homme qui avait sauvé l'honneur de la France n'était plus qu'un père inconsolable : "Je me suis agenouillé et il s'est littéralement effondré sur mon épaule." Quelques instants plus tard, alors que le corps d'Anne venait d'être enterré, de Gaulle a posé sa main sur le bras de sa femme et lui a murmuré : 'Maintenant, elle est comme les autres".

    Maintenant... comme les autres. Désespérant aveu qui laisse entendre que seule la mort a réussi là où les hommes ont échoué.

     

    Elisabeth de Fontenay

    Gaspard de la nuit


    18 commentaires

  • 12 commentaires