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Défi 272 avec Martine
Martine des Sables d'Olonne est à la barre de ce défi 272.
Elle nous demande de choisir au moins deux, ou plus, contes connus (Andersen, Grimm, Perrault...) qui ont enchanté votre enfance et, avec leurs personnages principaux écrivez une fable qui devra comporter une morale finale.
Vous pouvez rajouter d'autres personnages.
la petite poucette
(Andersen)
la mère
le crapaud et son fils
l'hanneton
l'hirondelle
le rat des champs
la taupe
le prince
Une femme en mal d’enfants implore le Ciel de lui venir en aide. Un beau jour, une bonne sorcière entend son appel et dépose à son insu une graine. S’étonnant de la provenance de cette graine, la femme la plante néanmoins : une fillette minuscule sortira de la fleur. Elle décide d’appeler l’enfant Poucette, car elle n’est pas plus haute qu’un pouce.
Un soir, alors que la Petite Poucette est endormie dans la coquille de noix qui lui sert de berceau, elle est enlevée par un crapaud qui souhaite l’offrir en mariage à son fils. Elle parvient cependant à s’échapper en montant sur un tapis de lys voguant à la surface de la rivière voisine. La repérant de loin, un hanneton fond sur elle et la fait prisonnière ; il la montre à ses congénères qui, dégoûtés par l’apparence de Poucette, le rejettent. Dépité, le hanneton finit par s’en débarrasser au pied d’un arbre.
Les premières bourrasques annonçant l’hiver soufflent. La Petite Poucette peine à lutter contre le froid dans ses haillons. Blottie dans un tas de feuilles, elle remarque une hirondelle qui s’est cassé une aile. Poucette la soigne malgré la rudesse du climat, permettant ainsi à l’hirondelle de partir dans les pays chauds et ainsi de sauver sa vie. Elle cogne à la porte d’un rat des champs qui lui accorde l’asile ; en échange, elle devra servir de bonne à tout faire. L’hiver passe, Poucette et le rat se lient d’amitié. Quelques mois plus tard, le rat lui suggère au cours d’une conversation inopinée d’épouser le voisin, une taupe. Ce projet n’étant pas du tout du goût de l’intéressée, elle proteste : le rat la menace de la mordre si elle ne se plie pas à sa volonté. Paniquée, elle s’enfuit de la maison.
Dans sa fuite, elle rencontre par hasard l’hirondelle qu’elle avait soignée dans les premiers jours de l’hiver. L’hirondelle l’emporte sur son dos très loin jusqu’à un champ de fleurs. Là, la Petite Poucette rencontre un prince des fleurs, de la même taille qu’elle. Les deux êtres se marient ; en cadeau de noces, la Petite Poucette se voit offrir des ailes pour accompagner son mari lors de ses voyages de fleur en fleur : elle sera désormais Maja, princesse des êtres des fleurs. (wikipédia)
la princesse au petit pois
(Andersen)
la reine
le fils
la princesse
Une nuit d'orage, une jeune femme trempée qui dit être une princesse se présente à la porte du château pour demander l'hospitalité. La reine, bien décidée à trouver une épouse digne de son fils, l'accueille et la fait dormir sur une pile de 20 matelas et de 20 édredons en plumes d'eider, sous laquelle elle a auparavant placé, à dessein, un petit pois.
Le lendemain matin, lorsque la reine demande à la princesse si elle a bien dormi, celle-ci lui répond qu'elle a passé une nuit épouvantable, gênée qu'elle a été par la présence de quelque chose de si dur que son corps est couvert d'hématomes. Une peau aussi sensible ne peut être que celle d'une authentique princesse. Persuadé alors de sa délicatesse, le prince l'épouse et le petit pois devient une des pièces maîtresses du musée royal. (wikipédia)
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Il était une fois deux jeunes filles, l'une grande comme un pouce qui rencontra une princesse souple et sensible, dix fois plus grande qu'elle.
Toutes deux avaient perdu leur mère ; Poucette enlevée par un crapaud cherchant une épouse pour son fils et Claire, sans mère, croquée par un crabe rouge et violet, sans père, dévoré par un requin. Elles partageaient un matin de printemps, dans une fleur de cerisier pour Poucette, et dans les herbes parsemées de pâquerettes pour Claire.
L'une et l'autre se racontèrent leurs histoires ; Poucette avait échappé à un crapaud, un rat des champs, une taupe qui voulait lui supprimer sa liberté. Si j'étais plus grande pleurait elle, je n'aurais pas été enlevée. Mais non, Poucette aimait sa taille, aimait naviguer sur une feuille de nénuphar, goûter au miel des abeilles, sentir les parfums des fleurs nombreuses. Le monde lui paraissait plus beau, même si des grigoux d'insectes, de petits animaux, cherchaient à s'accaparer d'elle. Claire, la princesse avait échappé à un gigolo, voulant en faire la reine de sa maison de passe, à un commerçant qui cherchait à la marier à son fils, un benêt ne sachant ni rire, ni compter.
Dans les temps d'avant, il était obligatoire de trouver un mari et de tenir sa position. Un écrivain, Christian BOBIN, les avait prévenues, vous perdrez votre liberté. Finies les promenades en solitaire sur ton nénuphar, les élixirs, les noisettes , finies les longues chevauchées pour la princesse. Une belle mère lui demanderait de faire des enfants, garçons surtout et s'occuper des servantes.
Il est certain qu'elles seraient estimés, que leurs princes charmants seraient fidèles, quoique pour l'un, plutôt occupé à compter les coccinelles et l'autre à partir à la chasse, cerf, biches.
Les deux demoiselles, se concertèrent, écoutèrent les aimantes paroles du poète et choisir de partir ensemble. L'une chanterait des chansons friselis. Claire bien maline eut l'idée d'ouvrir une maison-orchestre. Le soir de loin , venaient de loin, de jeunes écuyers, des cuisinières, des libellules, des cigales. Il y eut des hivers, des printemps, des automnes. Des saisons où elles ne se préoccupaient pas des vivres et des boissons. D'autres moins prospères, mais rien ne les fit regretter les vies de princesses. Christian venait régulièrement leur rendre visite, accompagné de quelques poètes ou chanteurs, Emilie Dickinson aussi.
Peut être même les princes qui devaient les épouser, leurs rendirent visite, avec femmes et enfants. Alicia, la plus petite un jour demanda à rester, Valère aussi.
Notre destin peut être tracé ; notre sexe, notre âge, notre situation sociale, notre pays et avec le secours de l'amitié, notre chemin peut prendre d'autres directions.
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Commentaires
Plusieurs contes si bien racontés pour une morale commune à laquelle j'adhère. L'amitie peutchanger nos destins, l'amour et les facétieuses coïncidences. Bravo et merci de m'avoir procuré du plaisir de lecture. Bisoussauf le dernier ... je me suis amusée à lire tes contes ...
pour le dernier il me demande réflexion, les hommes ne sont pas tous ni gougeas, ni poètes, il en est qui accepte la femme "libre" ...et les aime ...
amitié .
Bravo Andrée, tu as parfaitement relevé le défi tout en y glissant un bel hommage à Christian Bobin.
Bonne journée
Bises
Tu ne manques jamais d'inspiration pour nous régaler avec tes textes ou poésies. Ces personnages connus des contes de notre enfance, t'ont inspiré de jolies fables à méditer...Bises et une belle fin de journée
Bonsoir Andrée. Merci pour ces 3 contes revisités., et la morale du dernier. Bonne soirée et bisous
11AnneJeudi 1er Décembre 2022 à 16:36Dans ce conte moderne les deux princesses ne se marièrent pas et n’eurent pas beaucoup d’enfants. Et vive la liberté et le plaisir de choisir son destin ? Bises
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Excellent travail Andrée pour relever le défi de Martine, tu t'es bien débrouillée. Bravo !
Bises et bon début de semaine - Zaza