défi 264 avec Zaza
Le 25 avril 2022 – Défi N°264 – « Ah oui, je me souviens… »
Zaza nous demande de parler de notre matière préférée quand nous étions à l’école
Se prendre par la main pour vagabonder sur le chemin des souvenirs. Peut être, comme vous, même en chaussant nos lunettes de presbyte, le paysage de l'enfance se fond dans le brouillard des ans. Aimai-je me rendre chaque jour à l'école primaire, sans m'arrêter en chemin, jouer à la corde à sauter ? Aimai-je tant rester à l'école après la classe parce que j'avais parlé, rêvé, oublié d'apprendre une récitation ?
Vous aussi, alliez vous à l'école seule ou accompagnée de copines ou copains trouvés en chemin ? Pour moi il y eut le chemin dans le quartier d'Oury Sud, où toutes les maisons d'ouvriers avaient été construites par l'entreprise. Dans une maison, 4 logements et 4 jardins et 4 poulaillers. Là dans ce temps d'avant ma communion, quels péchés allai-je bien trouver pour me confesser, prendre la feuille, inventer, et dire quelque chose, car à cet âge là, seules les réprimandes parentales pouvaient y ressembler.
Trop jeune, pour avoir une matière préférée, peut être la récitation. Vous savez les fables de La Fontaine, la fameuse cigale et la fourmi récitée plus tard à nos enfants. Et la page en face pour dessiner. J'aimais ces moments de dessin. L'histoire, avec une page écrite et une page illustrée avec un personnage. On apprenait l'histoire de France ; Clovis, Saint Martin découpant son manteau, Jeanne d'Arc (que j'aurai aimé chevauché à côté d'elle) et aussi la Révolution (j'aurai crié, défendu la liberté et zut la révolution fut barbare aussi).
Zaza me notera avec son stylo rouge (pour faire comme avant) en précisant hors sujet, ou plutôt souvenirs un peu mous. Pour me racheter, je lui promettrai une histoire rigolote à la Toto ou une belle potée de géraniums, elle aime les fleurs l'amie blogueuse.
Juste avant de conclure, car il faut bien l'avouer "Ah oui, je me souviens que ma matière préférée en première G1 était le Français, une histoire d'amour passionnante, une histoire d'amour effervescente, une découverte extraordinaire d'auteurs dénichés grâce à Mme CELLIER ((De) mais elle n'en voulait pas de sa particule, la future maman, cette noblesse là des usines lorraines ne lui convenaient pas, les De Wendel etc...). Cette jeune femme plutôt froide, au visage expressif s'était entichée de cette classe technique auquel elle offrait le même enseignement qu'à ses élèves de première A (littéraire). Et vous, la découverte de Verlaine, Rimbaud, Hugo, et Fontenelle, Voltaire, Rousseau et d'autres et d'autres ? Vous en souvenez-vous ? Je ne connaissais que la bibliothèque de l'école des sœurs, assez limitée, alors le soir sur mon lit, je prenais un tome des Lagarde et Michard, intensément. Je crois bien que je fus subjuguée par Verlaine, éblouie par Rimbaud et Boris Vian, oui Boris Vian, au langage imagé. Je voulais même appeler ma fille "Folavril". Cependant mes notes écrites étaient médiocres, préférant la dissertation au résumé ou commentaire de texte, je n'avais pas bien compris comment marier les mots, ordonnés les idées, heureusement l'oral m'emportait si loin, si haut sur les splendides chevaux blancs de la littérature.
Et comme il faut conclure pour de bon, retourneriez vous à l'école pour découvrir, parcourir à nouveau cette matière préférée ? Moi, oui !!! Quelle joie, ce serait de retrouver ce professeur chéri, de partager ce temps qui passe et ces mots permettant à l'homme d'échanger ses idées, exprimer son amour. Quelle joie, ce serait !
Et voilà Zaza, je te remets ma feuille. (copie double comme avant).