Ohé Matelôts!!!
Pour le défi 153 de ce 02/11/2015 c’est votre commandant qui s’y colle.
Pour cause puisque c’est son anniversaire.
Pour cette occasion je vais vous demander de me gâter
En thématisant de la plus belle façon la naissance
A travers ces quatre éléments : terre-eau-air-feu
Pour se faire je vous pose 6 questions avec cinq choix de mots
Que vous devrez utiliser dans un texte .
choix 3
De qui êtes vous né(e) : vent
Lieu de naissance : montgolfière
Dans quelles circonstances êtes-vous né(e) : vol
Votre particularité en naissant : chevelu
Qualité transmise : sage
Paroles prononcées lors de la naissance : tu seras un homme mon fils
Né dans l’air
Le soleil, le disque solaire, dans sa saison préférée, fait le beau dans le ciel bleu, franchement azur, pas lavande. Noam est heureux ; la journée est belle. La fête des montgolfières sera un succès. Le vent souffle dans les mirabelliers. Les feuilles soupirent : souvenirs d’antan.
Noam lève le doigt, histoire de sentir la force du vent, et sourit, son ballon or et rouge s’élèvera avec les dix et cent, tous couchés, tous prêts à se gonfler et aller tout là-haut dans l’air meusien.
Qui va-t-il emmener dans sa nacelle ? Un couple d’amoureux ? un sexagénaire, une famille ? Sa femme, Léonie, vient, accompagnée de 3 personnes : 2 jeunes femmes, blondes, yeux bleus, rires aux lèvres et un enfant tout juste grand, tout juste aussi haut que la nacelle : 11 ans aujourd’hui. Tête rousse, longue chevelure attachée avec un élastique, le gamin quête l’autorisation de se balader dans l’espace bleu.
L’aérostier acquiesce et l’installe. Le moment est venu de larguer les amarres. Le ballon monte, il oublie les tracas, les jours de pluie. L’enfant attire son regard, lui, l’homme sans enfant. « Stérile, lui a dit le spécialiste, oreillons dans sa jeunesse. »
Sylvain hume l’air. « Première fois, dit-il, première fois depuis … onze ans ». Parler, dire, partager à cet homme sympathique et chaleureux.
« Oui ! un jour de vent, mes parents s’aimèrent, se laissant glisser dans le voile léger. Mon père me le rappelle tous les ans : du vent je suis né ! Ma mère était déjà bien forte. 8 ou 9 mois ! Seulement l’envie de nager dans les airs la titillait si puissamment que mon père lui offrit un vol en montgolfière plus doux qu’en Cesnna. Et sait-on jamais ?
Ce qui arrivera, ce qui arriva … maman cria en voyant les biches trotter dans les champs verts aux herbes hautes. Crier pour la beauté ! Crier pour la sensation forte que le naissance se ferait là !!
Voilà comment je suis né et l’on me prénomma Sylvain car nous survolions une forêt. Mon père avec grand-ma Dom, assistèrent ma mère. Et moi ? moi ! moi ! Déjà mes cheveux roux, mes cheveux de renard, déjà chevelu. Celui que je fis père, me souleva dans les bras, hurlant à la terre entière : « Tu seras un homme mon fils ! ».
Vous voyez, je ne tremble pas, je suis sage comme un chêne centenaire. Et dans cet espace transparent, mouvant, je suis né ni verseau ni balance, juste lion. »
Ce soir, l’atmosphère est si douce, le vent parfait. Les couleurs du soir sont apaisantes. Sylvain le fascine. Il hésite un peu, ses pensées vagabondent, sérieuses, inutiles, prudentes…. De son bras, il les écarte, toutes, oui toutes, et lance :
« Sylvain, j’ai besoin d’un assistant. Je t’apprendrai tout si tu le souhaites, tu seras frère des grues cendrées, des oiseaux voyageurs… si tu n’as pas de match de foot, si tes parents t’autorisent, si … «
Dans l’euphorie bienfaisante, le presqu’ado rit, largement, irrésistiblement ….