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Symphonie 1959 de Paula (Loys Masson)
Défi 200 pour les croqueurs de mots
pour le premier jeudi en poésie : prendre un livre de poésie (un des vôtres, celui d'un poète préféré, d'une anthologie), ouvrir par hasard une page et mettre le poème sur le blog.
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le livre d'or de la poésie française
contemporains de H à Z
Pierre Seghers
page 106
Symphonie 1959 de Paula
(extrait)
Les mots du poème ont mûri comme de grands fruits ; voici le temps où nous les pressons
dans un cellier aux couleurs de votre vie.
Tel en sera l'alcool, le poids de légende au fond des flacons, tels nous serons au soir quand à la mi-lande
le sergent de nuée dardera vers nous son éclair noir
la pierre des séparations.
Bénissez mes mains sur ma vendange, bénissez ce vin malheur et joie et ciguë et caresse
que tout encore vous soit dédié comme j'ai vécu,
jusqu'à ma mort même.
Rien n'a jamais compté pour moi que de boire votre présence votre absence
et la nuit chaude et la nuit douce selon que vous me la donniez.
La foudre elle-même plantée entre mes épaules m'a assoiffé de vous
cette année où elle est tombée :
tout un or étrange et fou maintenant jusque dans les racines
où je descends chaque matin me réinventer mon nom...
Loys MASSON (1915/1970)
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Commentaires
Comme c'est BEAU, Andrée !!! Je ne connaissais pas ! Heureuse de le découvrir !
Bonne poursuite de ce jeudi !
Bises♥
Pierre Seghers, né le 5 janvier 1906 dans le 16e arrondissement de Paris et mort le 4 novembre 1987 à Créteil,
est un poète, éditeur et résistant français.ne connaissais pas....grand merci à toi
BonSoir Andrée. Belle idée !
Pierre Séghers ! Je l'ai évoqué ici http://photoem.eklablog.com/georges-brassens-22-10-1921-29-10-1981-a132415442
Et là http://photoem.eklablog.com/qui-sont-ils-a119598562
Un peu au hasard comme tu le proposes, je recopie ce poème de Gilberte H. Dallas :
L’agate au cœur de convolvulacée
l’agate de cristal au cœur de corbeau
au cœur de coudrier,
au cœur de crépon,
au cœur de crédo,
au cœur de colchique,
l’agate est brisée,
L’agate est brisée, l’agate est brisée,
un camion-citerne l’a tuée,
l’a réduite en postillons,
l’a réduite à sa brûlure,
et toute ma vie est là
sur ce pavé de plumes de moineaux,
toute ma vie dans cette escarcelle où une larme
est plus lourde que l’aurore.
L’agate est brisée, l’agate est brisée.
Oups... prise par des rendez-vous qui me laissent toujours très perturbée, j'ai oublié ce jeudi... et pourtant, je m'étais promis de participer.
Désolée...
Merci pour ce poème Andrée.
Bisous et douce journée.
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Une belle découverte Andrée, je ne connaissais pas.
Bises et bon jeudi.