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Sergueï Essenine - journal d'un poète
Je n'appelle, ni ne pleure, ni ne regrette rien,
tout passe comme brume de pommiers en fleurs.
Miné désormais par l'or de défloraison
Je ne connaîtrai plus la jeunesse.
Tu ne battras plus comme avant
désormais, cœur transi,
plus ne t'incitera à flâner pieds nus
la terre du bouleau et du calicot.
Esprit follet qui attisa mes lèvres
comme tu te fais rare, rare aujourd'hui.
Flots d'émotion, pétulance du regard,
ô ma fraîcheur d'âme perdue.
De désirs même je deviens avare.
Ma vie ! Ou ne fut-ce qu'un songe ?
Comme si par un bruissant matin de printemps
j'eusse passé au galop sur un destrier rose.
Tous en ce monde, tous sont périssables,
lentement s'écoule le cuivre de l'érable...
Béni sois-tu néanmoins dans les siècles
toi qui es venu éclore et mourir.
Sergueï Essenine
1921
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Commentaires
joli poème,
comment vas-tu ? rentrés de vacances ??
çà va être "l'enfer" sur les routes de France ce week-end,
il fait très chaud, et les cigales nous chantent sous les fenêtres toute la journée !
bisous, MIAOU !!!!