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S'adonner au silence
S'adonner au silence
Expulsé par la mer
le coquillage gît sur la plage
à peine a-t-il conscience de vivre
mais il recèle
entre ses valves entrouvertes
un profond mystère
Peut-être la chanson
jamais chanté d'un noyé
ou la senteur désespérée
d'une plante sous-marine
Il est difficile
de garder ce mystère
quand le soleil brûle
et que le vol rapide
d'une mouette
l'ombrage brièvement
mais la mer connaît
ce qui est son bien
tous les coquillages
elle les a comptés
Anise KOLTZ
Somnambule du jour. Poèmes choisis
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Commentaires
1Martine MartinLundi 6 Juillet 2020 à 14:17Pas inspirée pour le commentaire mais c'est beau. BisousRépondreAlors elle doit être dépitée puisque chaque année il lui en manque prélevé par les touristes! Bisous bonne semaine
Chaque coquillage que nous ramassons porte une partie d'un voyage inconnu à nos yeux, de senteurs, de rencontres, toute une vie au fond de la mer .
Belle semaine
Bonsoir Andrée. Ce poème est très joli. Comme le dit Renée : la mer doit être dépitée de s'en faire voler autant chaque année. Bonne soirée et bisous
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