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L'histoire de mon enfance m'avait orienté vers le choix de la psychiatrie, ou plutôt vers l'idée que je me faisais de cette discipline. Je crois qu'il en est de même pour tout choix théorique. Les abstractions ne sont pas coupées du réel, elles donnent une forme verbale à notre goût du monde. La cohérence théorique nous rassure en nous donnant une vision claire et une conduite à tenir.
Mais une autre histoire de vie aurait donné cohérence à une autre théorie. Aucune théorie ne peut être totalement explicative, sauf les théories à prétention totalitaire. Un jeune psychiatre choisit une théorie biologique du psychisme, avant toute expérience de l'existence, parce que son histoire l'a rendu sensible à une telle représentation. Une autre expérience l'aurait rendu attentif aux effets psychiques de la relation , et un troisième préférera les explications sociales ou spirituelles.
Pour chacun, sa théorie apporte une vérité partiellement vraie et totalement fausse. Le drame commence quand, convaincu qu'il est le seul détenteur du savoir, il utilise les armes pour l'imposer aux autres.
Boris CYRULNIK
Les âmes blessées
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Octobre s'achève et je vous remercie pour vos photos sur le thème du chemin. Qu'ensemble, nous continuions à cheminer ... les propositions sont autant de voies possibles.
Pour le mois de décembre, le thème sera : AUTOMNE en ville ou à la campagne, avec des animaux ou sans. Comme vous voulez.
Si vous souhaitez participer, vous pourrez envoyer vos photos jusqu'au 27 novembre à agab57070@yahoo.fr (maxi 4 photos) en indiquant également le nom de votre blog. Merci d'avance.
sur le chemin de Martine85
sur le chemin de Pascale
Camargue
forêt bourbonnaise
Saint Nicolas des Biefs
sur le chemin de Cathie
Château de Lamorlaye
sur le chemin de Janou
Plateau de Gève en Vercors
sur le chemin de Aloysia
sur mon chemin
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Martine (Quai des Rimes) propose pour les jeudis en poésie des 19 et 26 octobre 2017 :
Le corps humain (dans son intégralité ou en partie).
Si le thème ne vous inspire pas : quartier libre
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Yeux verts, jaunes aussi
bien en place
dans sa tête féline.
Elle me regarde.
Yeux verts, gris aussi
Enfoncés
Bien aidés par les lunettes.
Je la regarde.
Qui regarde l'autre ?
Je dirai nous nous entre-regardons
Fixité de sa pose
de la mienne
un rien, une lassitude, une hésitation
pourrait lâcher ce regard tricoté.
Nos yeux mélangés
ouvrent la porte de nos âmes.
Un silence s'ouate
paix, bruits dénoués
un silence, soir paisible
…..
D'un bond, énergique,
précis,
elle enjambe la distance
et me rejoint.
…..
L'une contre l'autre.
Amour partagé.
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