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Oasis (Pierre Rahbi)
Gorbatchev imaginait deux planètes se rencontrant dans l'espace. L'une d'elles s'adresse à l'autre en lui disant : "Oh ma pauvre, comme tu es dépenaillée !" Et l'autre de lui répondre : "Ne m'en parle pas, j'ai attrapé l'humanité !"...
La planète est une oasis perdue dans une immensité désertique. Elle est d'une rareté inouïe, pour ne pas dire une exception puisque nous n'en connaissons pas de similaire. En bonne logique, nous devrions veiller sur elle comme sur le plus grand des trésors mais nous préférons la considérer comme un gisement de ressources à consommer sans retenue et la transformons en un espace de mort.
J'ai maintes fois évoqué l'incongruité d'imaginer le principe d'une croissance indéfinie dans une oasis limitée. Plus absurde encore, l'insatiable boulimie qui nous caractérise est source de frustration pour les nantis et de pénurie mortelle pour les plus démunis ce qui engendre révoltes et violence.
Sobriété et modération sont à l'évidence deux dispositions à prôner si l'on veut prévenir toute disparition prématurée de notre oasis.
Pierre Rahbi
La convergence des consciences
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Commentaires
J'ai adoré ce texte, mais Pierre Rahbi est tellement plein de bon sens.
Et excellent le "j'ai attrapé l'humanité, c'est une sacrée maladie !
Bises AndréeNous n'avons pas encore trouvé de solution... ou d'antibiotique qui libèrerait la planète de notre propre humanité. :(
Bonsoir Andrée. Merci de nous faire découvrir ce texte plein de sagesse. Bonne soirée et bisous
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Quand une caravane rencontre une oasis dans le désert, la première chose qu'elle fait, c'est se jeter à plat ventre pour boire. Ça ne sert à rien de lui faire la morale. S'il n'y a plus d'eau pour la caravane suivante ce n'est pas son problème. C'est la loi de la Vie.