• Remarquez comment Jésus distingue entre  "regarder" et "voir". Regarder peut être superficiel, mais voir requiert la profondeur. La vraie spiritualité n'est possible qu'avec un discernement spirituel profond. Dans son sermon de la Nature, Jésus démontrait combien la paix intérieure pouvait découler d'un accroissement du discernement de la nature des choses. Il nous propose trois points clés :

    - le premier, les oiseaux ne se soucient pas de leur nourriture ni les lis de leurs vêtements. Tout marche formidablement bien sans notre intervention ou nos inquiétudes. Les oiseaux et les lis simplement "croient en Dieu". (Ceci, naturellement n'est qu'une expression poétique, car les oiseaux et les lis ne pense même pas. Mais ce sont des métaphores pour ceux qui soumettent leurs volontés à celle de Dieu.)

    - le deuxième, beaucoup de choses importantes de la vie sont hors de notre contrôle. Nous avons de sérieuses limites en tant qu'êtres humains. Il est temps que nous le reconnaissions. Jésus demandait dans son sermon : "Qui d'entre vous peut, en s'en inquiétant, ajouter une seule coudée à la longueur de sa vie ?" (Mt 6.27). Tel est le fait central de l'existence : que notre propre existence ô combien précieuses pour nous, n'est pas sous notre contrôle. L'accepter nous conduit à la paix intérieur ; le refuser nous entraîne vers une anxiété superflue et une frustration.

    - le troisième, nous avons assez à faire avec aujourd'hui, sans nous préoccuper du lendemain. Jésus nous a avertis : "à chaque jour suffit sa peine". Se préoccuper du lendemain est en soi défaitiste, car cela complique naturellement le travail que nous avons à faire.

    Dans son sermon de la Nature, Jésus enseignait l'importance du discernement. La véritable spiritualité, avec son cortège de joie, de paix et de liberté, est affaire de manière de voir. Ce n'est pas une question de croyance. Quand on voit, il n'est pas utile d'argumenter, de croire, de persuader. Par conséquent la priorité est de voir ce qu'il y a à voir. Le prix Nobel et écrivain Albert Camus disait : "Un homme est toujours prisonnier de ses vérités. Une fois qu'il les a faites siennes, il ne peut plus s'en libérer. On doit payer quelque chose".

     

    Kenneth S. Leong

    Une lecture zen des Evangiles


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  • Une seule chose est nécessaire. II n'est pas nécessaire d'avoir de grandes choses à faire : je retourne ma petite omelette dans la poêle pour l'amour de Dieu ; quand elle est achevée, si je n'ai rien à faire, je me prosterne par terre et adore mon Dieu de qui m'est venue la grâce de la faire, après quoi je me relève plus content qu'un roi. Quand je ne puis autre chose, c'est assez pour moi d'avoir levé une paille de terre pour l'amour de Dieu.

    On cherche des méthodes, continue-t-il, pour apprendre à aimer Dieu. On y veut arriver par je ne sais combien de pratiques différentes. On se donne beaucoup de peine pour demeurer en la présence de Dieu par quantité de moyens ! N'est-il pas bien plus court et bien plus droit de tout faire pour l'amour de Dieu, de se servir de toutes les œuvres de son état pour le lui marquer et d'entretenir sa présence en nous par ce commerce de notre cœur avec lui ?

    II n'y faut point de finesses, il n'y a qu'à y aller bonnement et simplement. Nous sommes faits pour Dieu seul, il ne saurait trouver mauvais que nous nous quittions nous-mêmes pour nous occuper de lui. Nous verrons mieux en lui ce qui nous manque, que nous ne l'apercevrons en nous par toutes nos réflexions, et ce ne peut être qu'un reste de l'amour de nous-mêmes qui, sous l'apparence de notre perfection, nous attache encore à nous et nous empêche de nous élever à Dieu.

    Bienheureux Laurent de la Résurrection

    source wikipédia

    Nicolas HERMAN, en religion Frère Laurent de la Résurrection, (né en 1614 à Hériménil, décédé le 12 février 1691 à Paris) est un frère convers des Carmes déchaux, lorrain connu par un recueil de lettres et d'entretiens publiés après sa mort. Dans ces écrits, il raconte ses expériences spirituelles, toutes entières centrées sur la pratique de la présence de Dieu.

     


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  • décès de l'estimé Thich Nhat Hanh

     

    Thich Nhat Hanh, l'estimé maître bouddhiste zen a quitté ce monde samedi 22 janvier.

    Je l'ai découvert par ses écrits qui tous nous incitent à la paix, à l'amour, à la joie, à la douceur. 

     

    citations

    "Les gens considèrent généralement que marcher sur l’eau ou dans les airs est un miracle. Mais je pense que le vrai miracle n’est pas de marcher sur l’eau ou dans les airs, mais de marcher sur terre. Chaque jour, nous sommes engagés dans un miracle que nous ne reconnaissons même pas: un ciel bleu, des nuages ​​blancs, des feuilles vertes, les yeux noirs et curieux d’un enfant – nos deux yeux. Tout est un miracle. " 

     

    "Par mon amour pour vous, je veux exprimer mon amour pour tout le cosmos, toute l’humanité et tous les êtres. En vivant avec vous, je veux apprendre à aimer tout le monde et toutes les espèces. Si je réussis à t’aimer, je pourrai aimer tout le monde et toutes les espèces de la Terre… C’est le vrai message de l’amour. "

     

    "La terre est tellement belle. Nous sommes beaux aussi. Nous pouvons nous permettre de marcher avec attention, touchant la terre, notre merveilleuse mère, à chaque pas. Nous n’avons pas besoin de souhaiter à nos amis: « La paix soit avec vous. » La paix est déjà avec eux. Nous avons seulement besoin de les aider à cultiver l’habitude de toucher la paix à chaque instant. " 

     


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  • Pourquoi s'en va-t-on à pied ? Pour se laver.  Aucun véhicule ne lave, ou presque. On ne dira rien, ici, de tous ceux qui polluent, non pas tant parce qu'ils émettent du gaz carbonique dans l'atmosphère que parce qu'ils donnent à l'homme une idée trop avantageuse et trop suffisante de lui-même.

    Il n'y a que les pieds pour laver l'âme.

    Les pieds humbles, forts et fragiles, qui ont eux-même besoin d'être lavés. Il n'y a que la marche pour laver, tant il est vrai que la terre a la capacité de laver le fond de l'homme (ne voit-on pas les passereaux nettoyer leur plumage dans la poussière ?), tant il est vrai que le terrestre a le privilège de laver ce qui le transcende, la chair elle-même celui d'assainir l'esprit.Et le ciel même ne peut me laver que je ne le demande à la terre, puisque aussi bien il n'est de ciel que celui que la terre me donne.

    Oh ! cettre grâce inouïe que la terre possède de me donner le ciel ! Non pas seulement comme une récompense, mais comme un compagnon ; non pas comme un étranger, mais comme un autochtone. Car le ciel même, le grand ciel caravanier qui passe est natif de la terre, comme sa floraison, comme sa fenaison, comme sa frondaison. De même âge, de même lignage, de même humeur, de même allure que la terre qu'il foule, dans la poursuite assidue, d'une même harmonie, dans la résolution d'un même accord, dans la composition d'un même nuancier. Le ciel, mon lointain que j'aime comme moi-même. Mon grand arbre, avec moi, qui chemine.

    Celui qui marche se lave, à son insu même, dans le lavoir du loin, comme si le simple là-bas, toujours résurgent, toujours remodelé, était une eau pure qui passait sur lui.

     

    François Cassingena-Trévedy

    Cantique de l'Infinistère


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  •  

     

     

     

    Federico Dainin Joko Seinsei

    (boire la lune et chevaucher les nuages)


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