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Par durgalola le 4 Décembre 2021 à 20:36
Défi 257
avec les croqueurs de mots
Pour ce défi 257 , c'est à mon tour de prendre la barre ; je vous propose de regarder cette toile (Rébecca Brodskis) et de vous en inspirer pour écrire un texte. Elle se nomme chassé-croisé. Vous pouvez vous inspirer de la totalité ou de la partie droite ou gauche du tableau. Ce peut être en relation directe avec le tableau ou simplement ce que cela invoque pour vous.
l'attente
Le ciel un rien couvert, deux hommes attendent sur le terrasse de l'hôtel, quatre hommes et deux chiens. Milou et Zadig, apprécient l'air doux. Même un parapluie pour l'enfant chéri.
Deux fils, leurs pères et les fidèles compagnons. Deux triades qui ont préféré l'attente à la visite du jardin Majorelle. Nous sommes à Marrakech, des vacances pour les uns, pour eux, juste un week-end à se retrouver et fureter dans la médina.
Ailleurs, dans ce jardin, où le bleu sublime vous tient dans la gaieté, la beauté, deux femmes, deux belles sœurs sirotent un thé à la menthe. Les touristes sont en nombre réduit, juste assez pour être sympathiques. Les cactées se dressent, fières d'être tant choyées. Dans cet endroit, Jacques Majorelle créa ce bleu inimitable. Des palmiers, des nymphéas, des bougainvillés et une maison extraordinaire.
Quelques gouttes chaudes s'écrasent sur les tables. Mais pas assez pour que les clientes se dispersent. Elles sont venues pour se confier un secret, un délicieux secret. Jasmine est enceinte et elle sait que l'enfant est une fille, une petite fille. Angélique l'embrasse, chantonne : "une fille, une fille, une petite soeur pour Armand."
Depuis 10 ans qu'elle vit avec Mourad, connu à Paris, traversé la grande bleue pour vivre, ici, à Marrakech pas loin de sa mère. Elle occupe un poste de professeur de français au Lycée Victor Hugo, elle a fait une belle rencontre, la soeur de son mari, Sofia. Son nom lui va si bien qui signifie amie préférée. Et depuis, leurs enfants sont devenus amis, le joyeux Mourad et le calme Armand.
Bientôt, il est l'heure de rentrer, les hommes attendent, les fils s'amusent avec les deux chiens. De loin, ils les aperçoivent, éclatantes dans leurs robes colorées, jaune soleil pour l'une et rouge cerise pour l'autre. Elles rient, elles chuchotent, elles dansent presque. Ils se sourient, une bonne nouvelle, sans doute, pensent-ils en se regardant.
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Par durgalola le 29 Novembre 2021 à 11:11
Défi 257
avec les croqueurs de mots
Pour ce défi 257 , c'est à mon tour de prendre la barre ; je vous propose de regarder cette toile et de vous en inspirer pour écrire un texte. Elle se nomme chassé-croisé. Vous pouvez vous inspirer de la totalité ou de la partie droite ou gauche du tableau. Ce peut être en relation directe avec le tableau ou simplement ce que cela invoque pour vous.
En décembre, il n'y aura pas de jeudi en poésie.
Bonne inspiration et merci d'avance pour vos participations que vous pourrez publier toute cette semaine sur votre blog.
REBECCA BRODSKIS vit et travaille à Paris. Elle passe la majeure partie de son enfance à voyager et à vivre entre la France et le Maroc. Ayant toujours été attirée par les études théoriques, elle a terminé un Master en sociologie sur les thèmes de la vulnérabilité et de la crise sociale, avant de rentrer s’installer à Paris. (extrait de septième gallery).
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Par durgalola le 18 Novembre 2021 à 11:22
11 novembre
Dans cette ombre,
brouillard,
froid humide,
vie limitée,
nuit accrochée.
Se souvenir
des soldats dans les tranchées
Faim, froid, fureur.
Fête de Saint Martin
offrant une part de son manteau
rouge
Savoir les migrants
des pays du Sud
derrière les barbelés
entre Pologne et Biélorussie.
Toujours
faim, froid, fureur.
Plus très loin
notre maison chaude
se souvenir, savoir, partager.
Agab
novembre 2021
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Par durgalola le 15 Novembre 2021 à 08:00
lundi 15 novembre Colette nous propose
à partir de phrases de chansons, n’importe lesquelles,
d’un ou de plusieurs chanteurs, sur l’automne ou le thème de votre choix,
assemblez ces phrases pour en faire un texte cohérent.
Chanson d'automne
pour V.
Dans ce brouillard désespérant, Les sanglots longsDes violons, des hommes en peine, et de leurs enfantsnarrent la tragédieDe l'automne.Bercent mon cœur les souvenirs d'une femmedisparue trop vite,brutalement enlevée à la vieD'une langueurMonotone.Tout suffocant et blême,le moment de l'accompagnerquand sonne l'heure,de la messe d'enterrement.Je me souviensDes jours anciensoù elle emmenait son petitchez la nourrice,où elle applaudissait pourle personnel soignant de la covidEt je pleureEt je m'en vaisgardant ce souvenirde son filsportant son cercueil ;Au vent mauvaisQui m'emporteDeçi, delà,Pareil à laFeuille morte.Et je m'en vaisme rappelant à jamaistous ses proches aimantsune rose à la main,une vierge pour veiller sur sa tombeAu vent mauvaisQui m'emporteDeçi, delà,PareilÀ la feuille morte.Et je m'en vaisElle s'est envoléepour ne jamais reveniriciet rire ailleurs.chantée par Charles TRENETd'après le poème de Verlaine
(pour V. décédée à l'aube de ses 50 ans le 3/11/21 )
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Par durgalola le 11 Novembre 2021 à 08:00
(publié par erreur le 4 novembre)
retour de l'automne
et de la solitude
les longues et moroses
journées de pluie
l'ennui
alourdit le silence
fige les heures
te livre
aux vieux démons
trop de mauvais souvenirs
encombrent ta mémoire
te reconduisent aux jours anciens
te maintiennent prisonnier
de ce qui n'est plus
nausée
du ressassement
de l'ennui
de la torpeur des heures grises
sache une bonne fois
leur dire non
et reviens à la vie
sors
va marcher sur les collines
et laisse le vent
te traverser la tête
laisse le vent
emporter tes feuilles mortes
Charles JULIET
Pour plus de lumière
anthologie personnelle
(1990/2012)
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