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défi 261 avec les Cabardouche
les Cabardouche nous proposent pour Défi écriture lundi 14 février
de dresser le portrait d’un Valentin célèbre en y incluant une anecdote inventée.
Adélaïde VALENTIN - colonelle de la commune de Paris
Adélaïde VALENTIN, ouvrière de Paris s'illustra lors de la commune de Paris. Il s'agit d'un mouvement révolutionnaire qui mit en place un gouvernement insurrectionnel entre le 18 mars et le 28 mai 1871. Sous l'effet du blocus du à l'occupation des troupes prusses, les Parisiens sont affamés. Quand le pouvoir républicain décide de capituler, les Parisiens refusent de se rendre. La commune de Paris organise un contre-gouvernement.
Cette jeune femme dont personne ne connaît la date de naissance, ni la date de décès, participe à la fondation de l'Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés. Elle dirige à partir du 10 mai, la légion des Fédérées, organisation militaire exclusivement féminine. Certains la décrivent comme une femme aux cheveux roux, courageuse, virulente qui s'adresse aux femmes pour les exhorter à participer à la défense de la Commune.
L'union des femmes, qui participe à une émancipation des femmes, réclame le droit au travail, l'égalité des salaires. (Louise Michel en fera partie).
Dans son dernier discours au club des Prolétaires le 20 mai, veille de l'entrée des forces loyalistes dans Paris qui marque le début de la Semaine Sanglante et la chute de la Commune, elle demande à "toutes les citoyennes à se rendre utilise à la cause que nous défendons aujourd'hui ; elle dit de garder les postes dans Paris pendant que les hommes iront au combat" A la fin elle demande que "les fleurs qui se trouvent aux autels, chapelles et partout auprès des madones, qu'on les donne dans les écoles comme récompense aux enfants pour orner les mansardes des pauvres gens".
Après le 20 mai 1871, personne ne parlera plus d'Adélaïde Valentin (succombera-t-elle durant cette semaine sanglante, sera-t-elle déportée en Nouvelle Calédonie ?)
(je me suis beaucoup inspirée des articles sur Wikipédia)
Le 18 mars, Victor HUGO rentre à Paris. Son fils Charles, journaliste, 44 ans est décédé à Bordeaux le 13 mars à la suite d'une congestion foudroyante. Il vient de l'enterrer au cimetière du Père Lachaise. Une jeune femme Adélaïde, pleure sur la tombe de sa mère. Victor Hugo ne la voit pas, tout à son chagrin, et la bouscule en partant. Il rebrousse chemin, lui prend la main pour l'aider à la relever. La rencontre est rapide, Adélaïde reconnaît le grand homme ; elle sait qu'il a refusé de signer le traité de paix présenté par Thiers. Elle le supplie de participer à la Commune mais il doit se rendre à Bruxelles. Il est émue par cette femme s'engageant dans la commune. Elle est fière, si entière, une femme si différente des femmes éduquées dans la soumission, le service, sans droit de vote. "Madame, lui dit-il, je vous admire, et souvenez-vous que ma porte vous sera toujours ouverte !".
Ils se saluent, elle filant rejoindre Louise Neckbecker et Marie Rogissart. Victor Hugo, s'en va, le coeur brisé.
Louise Michel en uniforme de fédérée
VIRO MAJOR (hommage de Victor Hugo à Louise MICHEL)
Ayant vu le massacre immense, le combat,
Le peuple sur sa croix, Paris sur son grabat,
La pitié formidable était dans tes paroles ;
Tu faisais ce que font les grandes âmes folles,
Et lasse de lutter, de rêver, de souffrir,
Tu disais : J'ai tué ! car tu voulais mourir....
Et ceux qui comme moi, te savent incapable
De tout ce qui n'est pas héroïsme et vertu,
Qui savent que si Dieu te disait : D'ou viens tu ?
Tu répondrais : Je viens de la nuit où l'on souffre ;
Dieu, je sors du devoir dont vous faites un gouffre !
Ceux qui savent tes vers mystérieux et doux,
Tes jours, tes nuits, tes soins, tes pleurs, donnés à tous,
Ton oubli de toi-même à secourir les autres,
Ta parole semblable aux flammes des apôtres ;
Ceux qui savent le toit sans feu, sans air, sans pain,
Le lit de sangle avec la table de sapin,
Ta bonté, ta fierté de femme populaire,
L'âpre attendrissement qui dort sous ta colère,
Ton long regard de haine à tous les inhumains,
Et les pieds des enfants réchauffés dans tes mains ;
Ceux-là, femme, devant ta majesté farouche,
Méditaient, et, malgré l'amer pli de ta bouche,
Malgré le maudisseur qui, s'acharnant sur toi,
Te jetait tous les cris indignés de la loi,
Malgré ta voix fatale et haute qui t'accuse,
Voyaient resplendir l'ange à travers la méduse.(extrait)
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Commentaires
Bravo pour le portrait de cette Adelaïde Valentin que je découvre. Un tres beau travail de recherches Andrée .
Bonne journée
Bises
4Martine MartinLundi 14 Février 2022 à 11:12Quand j'étais Ado, dans ma période contestataire, je me suis intéressée à Louise Michel et à la commune de Paris. Admiratrice d'Hugo, je m'intéressais aussi à sa vie mais je n'ai jamais entendu parler de cette Adélaïde VALENTIN. Merci beaucoup. Si tu t'intéresses à Hugo, il faut que tu lises Juliette de Patrick TUDORET (biographie exacte et romancée ce qui la rend très agréable à lire de Juliette Drouet). J'ai eu la chance de rencontrer cet auteur très connu. J'ai lu un autre livre de lui "L'homme qui refusa le Nobel..... pour Compostelle", un roman qui m'a beaucoup touchée. Bisous
moi qui ai eu un mal de chien à me dépatouiller avec ce sujet sans y arriver d'ailleurs, je suis stupéfaite de lire avec quelle aisance vous l'avez assuré bravo ! bises et bonne journée !
Bonsoir Andrée. Je n'avais jamais entendu parler de cette femme et de ses actions. Bonne soirée et bisous
Quel magnifique portrait pour une femme formidable . Nous ne connaissions pas ce personnage magnifique injustement gommée de nos manuels d'histoire. Merci à vous de lui avoir avoir rendu hommage dans ce texte élogieux . Vive Adélaïde Valentin ! Amitiés des Cabardouche.
épisode de l'histoire avec cette Adélaïde Valentin que je ne connaissais pas
belle inspiration
bisous
Défi relevé haut la main et très bien documenté. C'est une belle découverte pour moi. Merci!!!
Bisous.
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Un Valentin célèbre qui t'a bien inspiré Andrée, bravo.
Bises et bon début de semaine - Zaza