• Défi 206 avec Asfree

    Défi 206 avec Asfree

    Défi 206

    des croqueurs de mots

     

    Un océan, deux mers, trois continents

    de Wielfried N'SONDE

     "Dieu, sais-tu ? Dieu s'est tu ... ils m'ont vendu" Wilfried N'Sondé

     

    Asfree, nous demande : pouvez vous imaginez qu’un personnage fictif rencontré

    à travers un roman ou un film vous écrive ?

    A moins que se soit vous qui ayez quelque chose à lui dire ?

    Dans le défi du lundi, présentez nous ce personnage, sa lettre ou la vôtre.

    (j'ai choisi d'écrire à l'auteur à l'écriture forte, vibrante, humaine)

     

    Monsieur Wielfried N'SONDE,

    Il est impossible que ce livre soit vrai, il est impossible que vous soyez entrer dans la peau de cet homme du XVIIème siècle, et que faudrait-il donc pour que je ferme le livre page 106, le laisse de côté et l'ouvre plus tard quand la terre aurait tourné deux milliards de fois.

    Monsieur Wielfried N'SONDE,

    Dès la première page, nous savons que cet homme est mort, cet homme qui a existé, témoin son buste « Nigrita » dans l'église San Maggiore à Rome, Dom Antonio Manuel, homme noir, orphelin élevé par des parents adoptifs aimants, prêtre du Christ, amour et bienveillance. devenu en 1604 premier ambassadeur africain du Kongo auprès du pape, 

    Vous expliquez le début de sa vie, sa proximité vis à vis des autres, vous expliquez l'origine de l'esclavage et dans les premiers temps, les esclaves vendus furent les ennemis, les prisonniers en échange de biens occidentaux (produits luxueux et armes). Et ce prêtre rencontre le roi Alvaro II qui lui confie cette mission secrète, demander au pape que cesse l'esclavage.

    Ensuite, Antonio Manuel rejoint le navire «Le Vent Paraclet » où il va assister à l'embarquement honteux des esclaves pour les Amériques. Maltraitances, souffrances, viols, déshumanisation, l'horreur le saisit, il voit aussi les marins dont le sort est à peine enviable. Il en est malade, lui-même est à peine respecté par les hommes blancs. Seul, Martin, un moussaillon réchappé d'une terre où il était serf, lui apportera une brume d'amour, une amitié.

    Monsieur Wielfried N'SONDE,

    Et naviguant de concert avec cet homme, bousculé comme le navire dans les tornades, les rouleaux immenses de l'océan, s'en allant vers un destin cruel (il mourra 4 ans après) , je voudrais arrêter de lire votre livre.

    Tant d'hommes vont mourir (esclaves, marins), et cette statue dans l'église romaine nous enseigne que siècle après siècle, nous devons lutter pour l'amour et la bienveillance, la liberté. En vous lisant, nous nous sentons responsables comme nous pouvons l'être aussi, aujourd'hui, du destin des migrants.

    Il m'est impossible de poursuivre sa lecture, sans prendre dans la gueule des bordées d'eau de mer, des injustices, de l'amertume, de l'horreur, des hauts le coeur. Me faudra-t-il prier Dieu encore et encore pour que les hommes se respectent et s'aiment ? Me faudra-t-il vous prier de continuer à écrire et écrire pour remuer nos âmes, oui, pour moi et tous mes frères et mes sœurs, et pour nous mettre debout !

    Soyez assuré de mes sentiments respectueux.

    votre lectrice

     


  • Commentaires

    1
    Janou
    Lundi 4 Juin 2018 à 08:07

    Belle lecture avec ce défi!

    Merci de ton passage sur mon blog et de ton commentaire!

    Bonne semaine Andrée,

    bisous

    2
    Lundi 4 Juin 2018 à 08:13

    Et pourtant Andrée tu as lu ce livre jusqu'au bout, en t'indignant et en ayant le mal de mer !

    Joli défi, bravo. Bises et bon début de semaine

    3
    Lundi 4 Juin 2018 à 08:32
    Martine Martin
    Ce livre reste d'actualité avec les migrants comme tu le montres. Lecture qui doit être poignante. Bisous
    4
    Lundi 4 Juin 2018 à 10:34

    Bravo pour ce défi parfaitement relevé Andrée.
    Bien écrite ta lettre.
    Bises et bonne journée

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    5
    Lundi 4 Juin 2018 à 11:40

    j'ai entendu parler de ce livre mais je ne l'ai pas lu. Un livre nécessaire d'après ce que tu m'en dis. Je ne sais pas si un bon Dieu peut être efficace à éradiquer cette plaie qu'est l'esclavage et qui existe encore sous d'autres formes, mais cette histoire et son oubli témoigne de ce que ses serviteurs n'ont depuis 4 siècles pa vraiment fait preuve de zèle hélas.

    Merci pour ce choix. Bises et belle semaine

    6
    Lundi 4 Juin 2018 à 18:01
    daniel

    Beau texte ! l'esclavage existe toujours sous des formes différentes. L'homme aime le pouvoir !!

    7
    Lundi 4 Juin 2018 à 23:04

    je découvre ce livre et tu me donnes envie de le lire... merci

    8
    Mardi 5 Juin 2018 à 04:52
    colettedc

    Défi magnifiquement relevé, Andrée ! J'♥ beaucoup !

    Bravo et bon mardi !

    Bises♥

    9
    Gadgio
    Mardi 5 Juin 2018 à 17:07

    Magnifique Andrée ! Quelle belle lettre.. en pleine actualité.. l'histoire se répète à plaisir et les hommes ne comprendront jamais..
    qu'il faut déjà croire en l'homme avant de  prier un dieu qui n'existe pas !
    Sur la bible elle-même  on peut lire  "Nous sommes tous des Dieux et fils du très haut"..
    L'homme est un prédateur pour l'homme.. revenons humblement à celui qui a dit :"Aimez vous les uns les autres"
    J'ai aimé te lire.. merci pour ta superbe lettre.
    Je t'embrasse.

    10
    Mardi 5 Juin 2018 à 21:04

    Bonsoir Andrée. Je ne connais pas ce livre mais j'ai apprécié ta belle lettr, très émouvante et d'actualité.

    Bonne soirée et bisous

    11
    Mardi 5 Juin 2018 à 22:59

    Et l'esclavage va prendre des formes nouvelles mais toujours aussi cruelles au fil des années qui viennent ! Les lobbies n'ont pas de soucis à se faire.... Ils seront les marionnettistes quoiqu'il arrive ! Les ficelles seront tout ce qui est connecté, augmenté, pucelé... robotisé... et autres réjouissances... 

    Un bien bel écrit à prendre très au sérieux...

    Merci Andrée 

    12
    Jeudi 7 Juin 2018 à 13:14
    Bonjour,
    Un beau message, bravo.
    Merci pour ce partage.
    Bonne journée !
    13
    Marie de Cabardouche
    Jeudi 7 Juin 2018 à 14:25

    Un bel hommage à l'auteur, on doit sortir de son livre complètement estourbis...

    Merci Durgalola de la part des Cabardouche.

     

    14
    eglantine lilas
    Vendredi 8 Juin 2018 à 12:09
    eglantine lilas

    tongue si en lisant ce livre on peut avoir le mal de mer je crois que je vais l'éviter...en fait je ne connais pas du tout 

    bisous

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