• Bientôt deux mois que je suis tombée en Andalousie, poignet cassé et plâtré pour six semaines.

    Finies les baignades dans la mer, la piscine, plaisirs intenses, à la place fatigue et un peu de douleurs, un plâtre est bien lourd.

    Mettre du temps pour s'habiller, ne pas pouvoir me coiffer, ne plus promener le chien le matin 

    et se sentir gauche et engoncée.

    Alors avant de revenir à la maison, je suis allée chez une coiffeuse à Almunecar ; elle fut ravie de me coiffer, disons couper mes cheveux longs à grands coups de ciseaux , choisis avec soin ; elle en avait un nombre important suspendu sur une étagère proche ; cette femme était tombée l'année d'avant en patinant ; elle aussi poignet cassé, il lui fallut six mois pour retrouver son agilité, son savoir faire. 

    Me coiffer devint plus facile en cette période estivale 

    Puis à la maison, plus de repas servi, plus de ménage assuré ; nous avons choisi de manger dans une cafétaria proche de chez nous tous les midis, le soir mon mari s'occupait d'un repas plus léger. 

    Aller prendre notre repas ensemble fut un grand plaisir.

    Le ménage, pour lui, il n'y avait pas nécessité, il balayait là où il y avait un peu trop de poils de chat (notre minette a une fourrure très épaisse) , alors j'eus l'idée de commander un robot aspirateur en pensant à bien consulter les avis des utilisatrices. Et la galette ronde trouva vite sa place à la maison. Mon amie me suggéra de lui donner un nom ; vite trouvé cela sera Ursa (en référence à la grande ourse, enfant héroïne d'un roman lu récemment). Et un jour, il aspire la cuisine, un autre la chambre, puis la salle de bains un autre jour. Pas très lourd à porter d'un étage à l'autre.

    Utiliser cette aide maintenant et pour toujours.

    La vaisselle, lui qui n'aimait pas trop la faire , râlant un peu par ci, par là ; il s'y est attaqué simplement. Et désormais, il m'aidera régulièrement.

    Maintenant que mon poignet commence à se remettre (après un gros œdème dû au plâtre trop serré (pas encore complètement résorbé)) grâce aux kinésithérapeutes, je retrouve un peu d'indépendance, n'ai plus peur de prendre une douche.

    Il me reste à remercier mon mari pour son aide, son amour.

     

    J'oublie une chose importante dans ma vie, photographier chaque jour ou presque, saisir le moment chaud ou froid, le lieu urbain ou campagnard, contempler les fleurs en arrêtant la marche, saisir l'instant riant avec les petits enfants, les proches. Et bien là, je fus arrêtée dans mon action, l'apn trop lourd, impossible à saisir des deux mains. Heureusement, d'une main avec le smartphone j'ai pu continuer cette activité chérie. D'une seule main, pas toujours facile de cliquer, pas toujours aisé de cadrer correctement, je me suis adaptée et je suis contente. 

     

    Même s'il faut faire des concessions, même s'il faut s'en remettre aux autres,  accepter la douleur, vivre quand même, apprécier et goûter la vie.

     

     

     pour Cathie et Nicole

     

     

     


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  • promenade sur le chemin de Zoufftgen (Volmerange les Mines)

     

     

    promenade sur le chemin de Zoufftgen (Volmerange les Mines)

     

     

    promenade sur le chemin de Zoufftgen (Volmerange les Mines)

     

     

    promenade sur le chemin de Zoufftgen (Volmerange les Mines)

     

     

    promenade sur le chemin de Zoufftgen (Volmerange les Mines)


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    Almunecar en Andalousie, ses plages, ses palmiers, sa citadelle et ses trottoirs

     

    Je vos remercie pour vos commentaires et bientôt je retournerai sur vos blogs.

    Nous avons apprécié cette région andalouse et son soleil, où la chaleur fut mesurée malgré la canicule. 32 degrés au maximum, alors qu'à Grenade il faisait 40 degrés. Nous avons renoncé à la visiter.

    un matin rentrant d'une promenade avec Stella je suis tombée, ma main gauche heurta le trottoir et c'est aux urgences de la ville puis à celles de  Motril à 30 km que l'on me posa un plâtre pour six semaines. Finies les baignades, et apprentissage pour m'habiller et faire uniquement avec la main droite

     Jeudi je vais faire un contrôle à l'hôpital de Mercy.

    L'Andalousie est belle ; sur la côte tropicale, beaucoup de vergers avec des papayes, des avocats, des mangues, des nèfles du Japon.

    Heureusement que le smartphone a permis que je prenne des photos.  La photo est vraiment une passion. 

    A BIENTÔT SUR VOS BLOGS

    Andrée

    de retour d'Almunecar

     

     


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  • UNE SEULE PHRASE

     

    Si je dois tenir en une seule phrase,

    il faut qu'elle soit solide et vraie,

    il faut qu'elle tremble comme le reflet d'une lune pleine

    au fond d'un seau brisé.

    D'où me vent cette idée ?

    Peut-être du temps qu'on pense avoir et connaître.

    Peut-être des gens qu'on aime, qu'on croit garder

    près de soi comme des tableaux de maître

    qu'il suffit de regarder pour être consolé.

     

    Nous n'avons pas le temps. Nous ne gardons par les gens :

    je dois apprendre à remplacer le verbe avoir par le verbe être.

    Je dois apprendre à aimer sans glisser le soir par la fenêtre 

    pour quitter par peur d'être moi-même quittée.

     

    Si je dois tenir en une seule phrase

    il faut qu'elle soit douce et radicale,

    il faut qu'elle donne tout ce qu'elle a et qu'on sente,

    quand on la reçoit, l'énergie d'un cœur usé

    mais qui cavale plus vite qu'un regard de nouveau-né.

    D'où me vient cette idée ?

     

    Les poèmes viennent tous du même lieu :

    de ce gros trou dans la poitrine

    qui contient ce que le monde n'a pas voulu nommer.

    Il faut avec des mots très simples tenter trois gestes fous :

    avouer - rejoindre - aimer.

     

    Si je dois tenir en une seule phrase,

    il faut qu'elle soit vive et joyeuse,

    qu'elle prenne dix ans d'élan pour un seul petit pas.

    Si je dois tenir, ce soir, en une seule phrase :

     

    je pense à toi.

     

    Cécile COULON

    en l'absence du capitaine


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  • En vers et avec tout
     
    La Nuit, quand le pendule de l'amour balance
    entre Toujours et Jamais,
    ta parole vient rejoindre les lunes du coeur
    et ton oeil bleu
    d'orage tend le ciel et la terre.

    D'un bois lointain, d'un bosquet noirci de rêve
    l'Expiré nous effleure
    et le Manqué hante l'espace, grand comme les spectres du futur.

    Ce qui maintenant s'enfonce et soulève
    vaut pour l'Enseveli au plus intime :
    embrasse, aveugle, comme le regard
    que nous échangeons, le temps sur la bouche.


    Paul Celan, extrait du recueil Pavot et mémoire, dans la traduction de Jean-Pierre Lefebvre.

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