• Griselle et les jacinthes

     

    Griselle et les jacinthes



    Griselle et les jacinthes

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    Griselle et les jacinthes

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    Griselle et les jacinthes


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  • Comment être poète

    (pour me rappeler)

     

    Trouve un endroit pour t'asseoir.

    Assieds-toi. Reste calme.

    Il te faut t'appuyer

    sur l'affection, la lecture, le savoir,

    le talent - plus parmi eux

    que tu ne possèdes - l'inspiration,

    le travail, l'âge qui vient, la patience,

    car la patience joint le temps

    à l'éternité. S'il y a des lecteurs

    qui apprécient ton oeuvre,

    méfie-toi de leur jugement.

     

    Respire d'un souffle inconditionnel

    l'air non conditionné.

    Evite les fils électriques.

    Communique lentement. Vis

    une vie à trois dimensions ; 

    écarte-toi des écrans.

    Écarte-toi de tout

    ce qui obscurcit l'endroit où cela se trouve.

    Il n'y a pas de lieux non sacrés ;

    il y a seulement des lieux sacrés

    et des lieux désacralisés.

     

    Accepte ce qui vient du silence.

    Profites-en au maximum.

    Des petits mots qui sortent

    du silence, comme des prières

    retournées à celui qui prie,

    fais un poème qui ne dérange pas

    le silence d'où il est sorti.

     

    Wendell Berry

    Nul lieu 

    n'est meilleur que le monde

     


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  • Savoir nous placer en dehors de toute connexion, c'est sanctuariser des instants et des lieux.

    Laisser son téléphone en mode avion ou sur vibreur, c'est se retrouver face à soi, se consacrer à l'autre et être avec lui dans une écoute pleine et attentive.

    C'est combattre l'hypermodernité sans lui opposer un rejet conservateur, passéiste et inepte.

    Ritualiser, c'est aussi apprendre à nous contraindre pour retrouver notre libre-arbitre. 

     

     

    Eliette ABECASSIS

    L'envie d'y croire

    Journal d'une époque sans foi 

     

     

     

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  • Ceux qui ont connu l'angoisse et la douleur physique sont unis, dans le monde entier, par un lien mystérieux. Chacun d'eux connaît les lois inexorables auxquelles l'homme peut être soumis et l'aspiration à la délivrance des douleurs. Que celui qui a été libéré de la souffrance  ne pense point qu'il est de nouveau libre et qu'il peut rentrer dans la vie ordinaire comme si rien ne s'était passé.

    Il a fait connaissance avec la souffrance et l'angoisse, il doit maintenant aller au-devant de la souffrance et de l'angoisse et contribuer, dans la mesure où la puissance humaine peut agir, au salut d'autrui, comme il a été lui-même sauvé.

    Quiconque a été sauvé d'une grave maladie par un traitement médical, doit contribuer à procurer le secours dont il a bénéficié à ceux auxquels il fait encore défaut. Quiconque a été préservé de la mort ou des tortures de la souffrance par une opération chirurgicale, doit offrir son aide à ceux qui vivent sous l'empire de la mort et de la douleur afin que le bienfaisant anesthésique et le bistouri secourable puissent y commencer leur oeuvre.

    Que toute mère qui, grâce au secours du médecin, possède encore son enfant au lieu de l'avoir couché dans la tombe, pense à la pauvre mère qui n'a pas pu, comme elle, être épargnée, parce qu'elle n'avait point de médecin.

    Que ceux qui ont entouré un des leurs dans l'agonie qui aurait été atroce sans le secours du médecin contribuent à procurer là-bas à des mourants le même apaisement.

    Telle est la confrérie de ceux qui ont été marqués du sceau de la souffrance. 

     

    Albert SCHWEITZER

    A l'orée de la forêt vierge


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  • Ce n'est que mon témoignage, et il n'y a pas de leçon à en tirer. A chacun d'expérimenter son rapport avec Dieu, à chacun de faire ce chemin. Je ne me veux créateur d'aucune chapelle, et je n'appelle à rien d'autre que le bonheur d'être avec Lui. Sur les Causses, à Calvignac, j'ai trouvé plus grand que moi, et cela suffit à la paix de mon âme. Mais je crois en la force joyeuse d'une communauté de fidèles, je crois en la beauté d'un chœur, d'une nef. Si la conversion se fait dans le secret de son cœur, je crois en l'exercice individuel de sa foi dans un cadre collectif. Je n'ai pas fait de choix en cette matière, et je ne sais si je le ferai un jour. Tout cela est tellement neuf. Tout ce que je peux faire pour l'instant, c'est proclamer mon espérance nouvelle dans la beauté du causse, dans la Nature et la grandeur insondable d'un autre que moi.

     

    Guillaume de Fonclare

    Ce nom qu'à Dieu ils donnent


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